Cela peut paraître étonnant compte tenu des exigences de sécurité que nos routes françaises sont tenues de respecter mais c’est pourtant un phénomène très répandu, je veux parler de la circulation à contresens. Vous vous êtes certainement déjà demandé ce que risquent les automobilistes qui s’adonnent, souvent involontairement, à ce genre de pratique. Les réponses à toutes vos questions ci-dessous…
Rouler à contresens : un phénomène très fréquent
Il arrive que les idées d’articles liées à l’automobile proviennent d’événements vécus. C’est effectivement le cas de celui-ci. Départ en vacances au mois d’août et alors que nous circulions dans la voiture familiale sur l’autoroute nous menant vers notre destination de détente, radio autoroute (fréquence 107.7) indique avec un signal sonore évocateur la présence d’une voiture circulant à contresens.
Et c’est à ce moment-là où cette question est venue à mon esprit : « que risque un automobiliste qui roule à contresens ? »
Pour information, dans le cas présent, il s’agissait d’une personne âgée qui a été arrêtée par la gendarmerie au bout de près d’une demi-heure. Heureusement, aucun dégât à signaler !
Les rappels quasi incessants de la station de radio autoroute locale et les messages d’alerte sur les écrans de signalisation ont certainement joué un rôle important dans le dénouement heureux de cette situation pas banale qui peut avoir parfois des conséquences dramatiques.
Mais comment peut-on prendre une autoroute à l’envers ? Cela paraît incohérent pour le commun des mortels et pourtant… Dans la grande majorité des cas, ce sont des personnes âgées et/ou malades qui en sont les auteurs. Il arrive également que certaines personnes plus jeunes soient concernées, notamment lorsqu’elles sont sous l’emprise de stupéfiants, d’alcool ou qu’elles prennent des médicaments incompatibles avec la conduite d’une voiture.
Enfin, certaines personnes saines de corps et d’esprit peuvent par négligence, et malgré les nombreux panneaux de signalisation qui inondent nos routes, évoluer dans le mauvais sens de circulation.
Ce ne sont en général pas les cas les plus dangereux car ces derniers finissent par rapidement s’en apercevoir et se garer, comme il est conseillé de le faire, sur la bande d’arrêt d’urgence pour par la suite contacter les autorités compétentes, les seules à pouvoir vous aider à retrouver le sens de circulation normal.

Les sanctions pénales
En matière de droit pénal, il y a trois types de sanctions classées de la plus légère à la plus sévère : les contraventions, les délits et les crimes. La loi classe la circulation à contresens parmi les délits. Si ce délit routier est d’abord sanctionné par un retrait de 4 points cumulé à une amende forfaitaire de 135 € (une sanction identique à la prise d’un sens interdit), une peine plus lourde est bien souvent prononcée : la suspension du permis de conduire pour au moins 3 ans. Le tribunal peut également décider d’invoquer la mise en danger de la vie d’autrui, un délit encore plus sévèrement puni. Les conséquences sont variables en fonction des dégâts causés et des éventuels dommages subis par les victimes.
Dans le cas de personnes âgées qui ne sont plus en mesure de prendre le volant dans des conditions optimales de sécurité, la décision d’annuler purement et simplement le permis de conduire peut être prononcée, tout comme la confiscation du véhicule.
Concernant les personnes sous la dépendance de drogues ou d’alcool, des obligations de soin peuvent également être décidées par la cour compétente avec des contrôles médicaux réguliers de façon à vérifier que les contrevenants ne sont plus dépendants et qu’ils sont par conséquent en mesure de reprendre la route dans les meilleures conditions de sécurité routière.
Les techniques futures pour éviter les contresens
Les pouvoirs publics sont bien conscients des risques que peuvent entraîner ce type de comportement. Certaines techniques sont en cours d’étude. C’est par exemple le cas de radars qui seraient en mesure de détecter des véhicules qui circuleraient dans le mauvais sens de circulation et qui alerteraient immédiatement la police ou la gendarmerie.
Des systèmes de barrières se rabaissant au niveau de certains points d’entrée stratégiques seraient également à l’étude.
Si ces techniques d’aide diminueront le nombre de cas observés, rien ne remplacera jamais la vigilance et la sagesse sur la route.