Ce n’est certainement pas le SUV le plus connu dans le monde automobile, pourtant le Mazda CX-30 a de beaux arguments à faire valoir…

Pourquoi acheter un Mazda CX-30 ?

Pour son style intérieur et extérieur

Les SUV ont la cote et il est difficile pour un constructeur automobile de ne pas disposer d’au moins un modèle de la sorte dans sa gamme. Le constructeur japonais est parvenu à concevoir un SUV compact sans tomber dans les travers de ce genre de carrosserie. La marque a ainsi eu le bon goût de limiter la hauteur de la caisse afin de préserver un style à mi-chemin entre une berline et un crossover. De quoi plaire à ceux qui souhaitent profiter d’une position de conduite relativement haute tout en préservant un certain plaisir de conduite…
L’intérieur a également fait l’objet d’un soin très particulier. Avec son style très épuré, la planche de bord sort clairement du lot. Et comme la qualité des matériaux est au rendez-vous, cela ne fait qu’ajouter au plaisir de profiter de cet intérieur réussi…

Pour son comportement sur la route

En limitant la hauteur, on limite également les mouvements de caisse susceptibles de nuire au comportement routier. Sur ce CX-30, la prise de roulis est très limitée, tout du moins lorsqu’on ne le sollicite pas trop. Car à rythme plus soutenu, le tangage devient inévitable mais sans tomber dans l’excès.
Autre avantage, le CX-30 profite d’une précision de conduite très appréciable, avec un train avant précis et réglé de façon à repousser le sous-virage, et un train arrière très stable. On aurait aimer que ce dernier soit un peu plus dynamique à l’image d’un Peugeot 3008. Difficile de faire aussi bien que l’une des références du segment mais ce SUV ne démérite pas, loin de là !
Quant au confort, s’il semble un peu ferme au premier abord, on s’aperçoit assez vite que Mazda est parvenu à trouver le juste milieu entre épargner le dos et favoriser la tenue de route.

Pour son moteur

Alors que la grande majorité de ses concurrents proposent des motorisations de petites cylindrées turbocompressées dotées de 3 cylindres, la marque nippone qui a retrouvé son indépendance il y a quelques années suite à sa sortie du groupe Ford, propose un moteur atmosphérique équipé de 4 cylindres et 2 litres de cylindrée. Ce bloc, dénué de turbo donc, développe une puissance de 122 chevaux et utilise une technologie dite « à fort taux de compression ». Si Mazda va à contre-courant des pratiques actuelles, c’est pour la bonne cause car cette motorisation se montre douce et agréable à l’usage tout en restant fort raisonnable en termes de consommations tant qu’on reste raisonnable avec l’accélérateur (conso moyenne durant le test : 6 L/100 km, soit une autonomie d’environ 850 km grâce au réservoir de 51 litres). Avec un 0 à 100 km/h réalisé en 11 secondes environ, les accélérations n’ont rien de tonitruantes mais demeurent suffisantes pour faire avancer dignement cette « petite » familiale à condition de ne pas hésiter à monter dans les tours.
Une façon de conduire que l’on avait presque oublié depuis la quasi-généralisation des moteurs turbocompressés. A peine pourrait-on reprocher à ce moteur une sonorité pas très agréable dans les tours et des reprises un peu légères, le couple maxi de 213 Nm étant atteint à 4 000 tours/min. Pour un peu plus de nervosité, peut-être faudra-t-il choisir la toute nouvelle proposition à 150 chevaux qui devrait être le juste milieu entre ce Skyactiv-G et le fameux Skyactiv-X fort de 186 ch sur le papier mais qui ne fait pas preuve d’autant de peps que sa puissance pouvait le laisser imaginer…

Pour son niveau d’équipements

Dès le premier niveau de finition, Mazda propose sur son CX-30 de nombreux équipements à tel point que l’on peut se demander s’il est vraiment utile de choisir une version supérieure.
Ainsi, vous disposez de série de l’aide au freinage intelligent (SBS), du régulateur de vitesse adaptatif (MRCC), ou encore de la reconnaissance active d’obstacles mobiles en marche arrière (RCTA). Les finitions supérieures permettent surtout des ajouts stylistiques.

Pour sa fiabilité

Les constructeurs japonais sont connus pour proposer des voitures fiables. Mazda ne fait pas exception à la règle. Les problèmes de fiabilité sont assez rares et bien consciente de sa force, la marque propose désormais une garantie pouvant aller jusqu’à 6 ans ou 150 000 km, un peu à l’image de ce que propose les rivaux asiatiques Kia et Hyundai.

Pourquoi ne pas acheter un Mazda CX-30 ?

Pour sa boîte automatique

En soi, cette boîte automatique dotée de 6 rapports n’est pas désagréable en conduite coulée mais elle manque de réactivité lorsqu’elle est fortement sollicitée. Autre inconvénient, elle peut dans ces conditions se montrer un peu rugueuse en rétrogradant de façon brutale. Cette boîte automatique, simple de conception, est supplantée par les boîtes de dernière génération, à double embrayage notamment. Et si vous optiez pour la boîte manuelle également à 6 rapports ?

Pour son habitabilité et son coffre

L’espace pour les jambes est relativement limité rapporté aux dimensions du véhicule. Avec une longueur de 4.40 m, les passagers arrière seraient en droit d’attendre plus d’espace que celui offert. C’est dommage d’autant plus que la grande majorité de ses rivales font mieux. Même chose pour le coffre qui ne propose qu’un volume de 430 litres, là où les meilleurs de la catégorie peuvent emporter près de 500 litres de bagages. Sans surprise, le style l’a emporté sur les aspects pratiques.

Pour ses prix

Depuis son retour à l’indépendance, Mazda cherche à monter en gamme et cela se voit très nettement sur les tarifs pratiqués. Ce CX-30 équipé de ce bloc de 122 ch en finition intermédiaire Homura (reconnaissable à ses jantes 18 pouces noires) se négocie à plus de 34 000 € en boîte automatique (laquelle demande un surcoût de 2 000 €). Un tarif qui peut dépasser les 40 000 € en finition haut de gamme Exclusive ! Ajoutez à ce budget un petit malus écologique d’environ 300 € selon le barème actuel (lequel devrait sans conteste augmenter progressivement). Certes, on reste encore un peu en deçà des prix pratiqués par Peugeot sur son 3008, mais dans la catégorie, on trouve moins cher…

Pour son écran non tactile

Chose difficilement compréhensible, l’écran multifonctions plutôt bien situé en position haute, n’est pas tactile. Il se manipule à l’aide d’une molette comme on en trouvait il y a encore quelques années. C’est clairement moins pratique au quotidien, notamment lorsque vous souhaitez saisir une adresse dans le GPS.

En conclusion

Rouler en SUV tout en se rapprochant des avantages d’une berline, c’est possible avec ce Mazda CX-30. Sympa à conduire, profitant d’un style dynamique et agréable à regarder, ce SUV pourra facilement vous faire succomber. Dommage que l’habitabilité ait été un peu oubliée. Si ce petit désagrément n’est pas un problème pour vous, n’hésitez pas à pousser les portes d’une concession Mazda car la marque fabrique des modèles attrayants sur tous les plans depuis quelques années. Une façon en plus de « rouler différent »…