La marque BMW (qui signifie Bayerische Motoren Werke, fabrique de moteurs de Bavière en français) a été créée en 1917. Fort de plus de 100 ans d’histoire, le constructeur allemand a produit de nombreux modèles connus et reconnus. On pense immédiatement aux fameuses séries 3, 5 et 7 et plus récemment aux SUV « X ». Si BMW connaît un succès mondial, cela n’a pas été toujours le cas, à tel point que certains modèles ont été totalement oubliés…
7 BMW oubliées
BMW 501
A la sortie de la seconde guerre mondiale, BMW retrouve difficilement le chemin de la production. Autorisée à fabriquer des motos, la marque souhaite également relancer sa production automobile mais de la plus belle des manières : en lançant un modèle haut de gamme. Fidèle à sa réputation, BMW ne fait pas les choses à moitié, en fabriquant à un coût élevé (et bien trop élevé) une berline de luxe dotée d’un look très baroque même pour l’époque. Avec un 6-cylindres en ligne de 2 litres de cylindrée et seulement 71 chevaux pour presque 1.4 tonne, les performances demeurent limitées et bien éloignées du caractère sportif de la marque. Le bloc V8 3.2 L installé par la suite (et poussé jusqu’à 140 chevaux sur les versions les plus puissantes) n’est pas parvenu à changer quoi que ce soit à la carrière de cette berline qui restera l’un des flops les plus importants de la firme allemande.


BMW ISETTA 250-300 et 600
Dans les années 50, BMW était dans une situation financière particulièrement délicate. Afin de tenter d’échapper à un dépôt de bilan imminent, la petite Isetta est présentée au salon de Turin en 1954. Si elle n’est pas une production 100 % germanique puisqu’elle est fabriquée par Iso Rivolta, un fabricant de réfrigérateurs italiens puis de petites voitures (dont cette Iso Isetta), BMW prend le pari d’acquérir la licence afin de produire ce « pot de yaourt » comme il était coutume de l’appeler. Avec plus de 160 000 exemplaires vendus entre 1955 et 1962, cette minicar a connu un petit succès et a contribué à maintenir BMW à flot. Pour les performances, il n’y avait évidemment pas de 6-cylindres en ligne dans une si petite voiture (bien que cela aurait pu être amusant…), mais un simple monocylindre de moto développant 250 cm3 et 12 chevaux. Une évolution à 300 cm3 de 13 chevaux fut lancée en 1956. Si les accélérations n’avaient rien de transcendant malgré un poids limité à 350 kg, la vitesse de pointe pouvait atteindre les 85 km/h.
Fort de cette réussite, BMW lança en 1957 une version 600, plus longue et capable d’accueillir quatre passagers. S’il s’agissait cette fois d’un modèle conçu à 100 % par BMW, le succès n’a malheureusement pas été au rendez-vous. La clientèle, principalement allemande, préférait alors s’orienter vers une vraie berline plus familiale, au style plus rassurant. Après seulement deux ans, cette petite 600 quitta le catalogue…


BMW 700
Restons dans les années 50 avec la méconnue mais pourtant jolie BMW 700. En 1959, la marque munichoise n’est pas totalement sortie d’affaire. Certains modèles plus prestigieux (dont la 501 évoquée plus haut) n’étaient absolument pas rentables. Cette 700 avait pour mission de redresser la marque tout en proposant une qualité de finition améliorée. Avec l’aide de Wolfgand Denzel, pilote et exportateur de la marque, la 700 est encore conçue avec un moteur de moto qui développe, comme son nom l’indique, 700 cm3 et 30 chevaux pour la « berline à 2 portes » et même 40 chevaux pour la version coupé. Eh oui, car cette mignonne petite 700 a profité de deux carrosseries à 2 portes (mais aucune à 5 portes), les puissances les plus importantes étant réservées à la version coupé. Un charmant cabriolet fut proposé à partir de 1962 tout comme une version « limousine » dérivée de la berline à 2 portes mais allongée d’une trentaine de centimètres. Avec près de 180 000 exemplaires produits jusqu’en 1966, la BMW 700 a connu un succès mérité. C’est un modèle devenu pourtant rare et difficile à dénicher sur le marché de l’occasion en France. Quelques beaux exemplaires sont disponibles en Allemagne cependant…



BMW 1500
En 1962, BMW commence à sortir la tête de l’eau. C’est à cette période que le constructeur lance cette jolie routière longue de 4.50 m arborant fièrement le double haricot caractéristique mais avec une certaine verticalité à l’époque. Dessinée par Giovanni Michelotti, symbolisant le renouveau de la marque, cette 1500 est capable d’emmener à son bord cinq personnes dans un confort appréciable et avec une certaine nervosité grâce à son 4-cylindres de 1.5 L de cylindrée allant jusqu’à 80 ch. Avec un poids d’à peine plus d’une tonne, la 1500 est capable de passer de 0 à 100 km/h en seulement 13.5 secondes, un joli score pour une auto produite dans les années 60. Là encore, la marque à l’hélice est parvenue à taper dans le mille malgré un défaut de taille : une consommation pas vraiment mesurée (au moins 10 L/100 km).


BMW 318 IS E30
On peut difficilement dire que la série 3 E30 est une voiture oubliée, bien au contraire, puisqu’elle fait partie des youngtimers particulièrement recherchées. Cependant, les modèles les plus demandés sont surtout ceux équipés de 6-cylindres et bien entendu les fabuleuses M3. Pourtant, il y a une motorisation que l’on a tendance à négliger et qui mérite pourtant toute votre attention : il s’agit de la 318 IS. Avec son 4-cylindres de 1.8 L de cylindrée développant la puissance déjà confortable de 136 ch pour une masse à vide de 1125 kg, les sensations au volant sont déjà très sympathiques. Si elle a fait l’objet d’un entretien sérieux, cette « BM » est capable de vous emmener loin, sa fiabilité étant globalement bonne, tout comme la qualité de fabrication générale. Et comme les pièces détachées se trouvent assez facilement, cela fait une raison de plus de s’intéresser à cette version un peu délaissée…


BMW série 3 compact E36
C’est une BMW plus contemporaine et c’est pourtant un modèle qui a quasiment disparu, non seulement des routes mais aussi de nos esprits. Souhaitant faire du volume comme la marque l’a habilement fait avec la petite Isetta, elle se dit, au début des années 90, qu’il faut commercialiser un modèle « grand public », plus accessible. Il faut bien l’avouer, cela n’a pas été le triomphe escompté, même si dans l’absolu, les ventes ont été correctes.
Si on devait résumer la « compact » en quelques mots, on pourrait dire qu’il s’agit d’une berline E36 simplement raccourcie à l’arrière. Au moins, elle a su conserver ce qui a fait la réputation de BMW : la propulsion. Une façon de concevoir un nouveau modèle sans avoir à supporter des coûts supplémentaires trop importants. La firme a conservé cette philosophie pour la version E46 qui est apparue en 2000 pour être abandonnée en 2004 au profit de la série 1.
Parmi les motorisations à ne pas négliger, on peut citer la 318 TI développant jusqu’à 140 ch et surtout la 323 TI. Même si cette dernière ne proposait que 170 ch, elle permettait d’avoir accès à l’excellent 6 en ligne maison. Aujourd’hui, cette « M3 du pauvre », comme certains l’avaient surnommée, présente au moins un avantage : sa cote reste raisonnable en seconde main.


Loin d’être exhaustive, cette liste peut parfaitement être complétée. N’hésitez pas à laisser un commentaire en bas de l’article si vous connaissez d’autres modèles BMW qui sont sortis de l’esprit collectif…