Sur nos routes, la Renault Clio 4 fait partie des véhicules devenus communs. L’avantage d’une diffusion aussi large, c’est que l’on peut faire de bonnes affaires en occasion. Sur le segment des citadines polyvalentes, est-ce le meilleur choix ? Quels sont ses qualités et défauts ?
Plus de caractère dans la ligne
Lorsque la Clio 4 ème du nom est sortie en 2012, elle marqua un vrai changement en termes de style. Renault souhaitait taper un grand coup en commercialisant une citadine au style plus affirmé, dotée d’un look voulu plus dynamique avec, ici et là, quelques références aux productions allemandes. Malgré de vrais efforts en matière de design, il lui manquait encore un soupçon de charisme, un défaut corrigé sur celle qui lui a succédée, la Renault Clio 5 bien sûr. Le style étant avant tout une affaire de goût, chacun se fera sa propre idée en la matière…



Un intérieur qui a un peu vieilli
Passons donc à des points moins subjectifs en abordant tout d’abord la présentation intérieure. Si le tableau de bord se montre encore relativement moderne, on ne peut pas en dire autant de la console centrale dont le dessin rappelle celui des premières tablettes commercialisées il y a près de 10 ans. En haut, on note la présence d’un petit écran tactile, toujours un peu lent lors des chargements, et aux graphismes déjà vieillots lors de sa sortie, un défaut qui s’est nécessairement amplifié avec le temps et les innovations constantes en la matière.
Si la présentation globale ne fera pas l’unanimité, la qualité des matériaux utilisés devrait mettre tous les futurs conducteurs d’accord : on fait beaucoup mieux ! Si les plastiques qui recouvrent la planche de bord sont très légèrement moussés, tous les autres font bas de gamme. C’est franchement dommage car la Clio 3 avait fait un bond en avant à ce niveau-là, la Clio 4 a clairement régressé, à l’image des autres productions de l’époque, Renault Captur en tête…



Malgré ces quelques petits points faibles, la Clio a quelques arguments à faire valoir, encore aujourd’hui. Parmi ceux-là, le confort. En bonne Renault, les sièges sont accueillants et offrent un bon maintien ce qui permet de réaliser de longs voyages sans avoir peur de devoir consulter un bon ostéopathe à l’arrivée…
Autre point fort, le coffre. Avec son volume de 300 litres, ce dernier figure parmi les plus grands de la catégorie et même les productions actuelles ne font pas mieux…
Si la malle se montre généreuse, l’espace à l’arrière est plus réduit. Les genoux des plus grands passagers frotteront contre les dossiers des sièges avant et il sera difficile de voyager à trois sur de longs trajets. Heureusement que la petite de la marque au losange se rattrape grâce au confort de sa banquette arrière.
Une dernière petite chose à lui reprocher : les vitres arrière sont réduites et l’on ressent une sensation d’engoncement qui peut déplaire à certains, notamment les enfants sujets au mal des transports. Renault ne fournit pas les sacs à vomi…


Renault Clio 4 : du bon sur la route malgré un moteur bruyant
Pour démarrer, il suffit d’insérer la désormais célèbre carte de démarrage Renault dans son orifice situé en bas de la console centrale puis de démarrer en appuyant sur le bouton start/stop, tout en maintenant le pied sur la pédale de frein ou d’embrayage. Le premier contact avec le bien connu 1.5 dCi qui développe ici 75 chevaux se fait bruyamment, la faute à un moteur qui claque à froid mais aussi à un manque d’insonorisation flagrant. Si la Clio n’est pas le seul véhicule à souffrir de ce défaut à froid voire à faible vitesse, ce phénomène a souvent tendance à s’estomper sur route à vitesse stabilisée. Malheureusement, ce n’est pas le cas ici, où on a constamment l’impression d’avoir le moteur dans l’habitacle. L’ajout de matériaux isolants aurait fait le plus grand bien à cette voiture. Une absence qui est à mettre en relation avec la maigre qualité des matériaux utilisés à l’intérieur et qui laisse entrevoir la volonté de Renault à cette époque de diminuer ses coûts… au détriment des clients !

C’est franchement dommage car sur la route, la Clio 4 se défend bien. Avec un châssis très sain qui se caractérise par un train arrière vissé à la route, une prise de roulis limitée (d’ailleurs bien mieux maîtrisée que sur la Clio V) et un train avant qui ne se laisse jamais déborder, la petite française tient parfaitement son rang. Et cette bonne maîtrise de la route ne se fait pas au
détriment du confort même si on note parfois, en fonction des aspérités de la chaussée, quelques raideurs au niveau de la suspension.
Vous l’aurez compris, la Clio IV est surtout pénalisée par le côté bruyant de son moteur. C’est dommage car ce bloc se débrouille plutôt bien sur la route en offrant des performances très correctes, à tel point qu’au premier abord, j’ai cru qu’il s’agissait de la version dotée de 90 ch… Et il a le mérite d’offrir une bonne souplesse au quotidien ainsi qu’une frugalité plutôt agréable compte tenu des prix du gazole à l’heure actuelle. Sur route, il est possible de rester sous la barre des 5 L/100 km. En moyenne, il faut prévoir une consommation d’environ 5.5 L/100 km, ce qui permet une autonomie d’environ 800 km malgré la faible contenance du réservoir : 45 litres.

Conseils d’achat en occasion
Comme nous l’avons évoqué au début de l’article, vous n’aurez aucune difficulté à trouver une Clio 4 d’occasion. Mais privilégiez si possible un moteur essence, beaucoup moins bruyant que le diesel testé lors de cet essai. Même si le choix est limité, vous parviendrez à dénicher avec une relative facilité un modèle équipé du 3-cylindres 0.9 L TCe de 90 ch ou mieux encore, une version 1.2 TCe de 120 ch. Cette dernière proposition offre beaucoup plus de nervosité mais cette motorisation se montre un peu plus gourmande. Attention également à la date de fabrication du modèle car ce bloc a connu un certain nombre de problèmes de fiabilité, parmi lesquels une surconsommation d’huile pouvant parfois mener à la casse du moteur. En principe, les modèles produits à partir de juillet 2016 sont beaucoup moins confrontés à ce genre de souci.
Concernant la version à privilégier, tout dépend du niveau d’équipements que vous souhaitez. La version Business essayée offrait principalement une climatisation manuelle, des vitres électriques à l’avant (sans impulsion même côté conducteur), un régulateur-limiteur de vitesse, un ordinateur de bord et un GPS. Pour trouver l’équivalent parmi les finitions grand public, il faut se tourner vers une version Limited. La finitions Intens en offrira plus, en termes d’équipements bien sûr, mais aussi au niveau de la présentation intérieure et extérieure, l’ensemble sera plus valorisant.

Les alternatives à la Clio ?
Les citadines polyvalentes ont inondé le marché de l’automobile. Si la Clio a dominé pendant longtemps son segment, plusieurs de ses concurrentes sont venues lui prendre des parts de marché, grâce avant tout à leurs qualités. Par exemple, la Ford Fiesta mérite que l’on s’intéresse à elle. Dotée d’une tenue de route sure et dynamique, d’un bon confort, et de bons blocs essence 1.0 L EcoBoost, la petite Ford fait partie des excellentes alternatives. Il en est de même pour la Peugeot 208 1ère génération qui offre un toucher de route sympathique mais moins d’espace à l’intérieur que sa rivale française. N’hésitez pas à essayer plusieurs modèles et à effectuer des comparatifs…