Skoda Kamiq : qualités, défauts et bilan fiabilité

Si Skoda s’est progressivement fait une place sur le marché français, certains modèles restent assez discrets sur les routes. C’est le cas du Kamiq, le petit SUV de la marque tchèque qui mérite pourtant que l’on s’intéresse à lui…

Skoda Kamiq : ses qualités et défauts

Au premier regard, on ne peut pas dire que le Kamiq attire l’œil. Avec un design assez passe-partout, le petit crossover tchèque arbore une ligne très classique comme la maison-mère Volkswagen sait parfois les faire. Le restylage entrepris en 2024 l’a rendu (légèrement) plus aguicheur. Un style qui reste toujours à mi-chemin entre un SUV et un break (hauteur : 1.55 m). Au moins, la position de conduite n’est pas trop haut perchée, bien moins haute que sur un Suzuki Vitara par exemple. D’une manière générale, ses dimensions font du Kamiq un modèle de compacité (longueur 4.24 m, largeur 1.79 m), ce qui permet une certaine aisance en milieu urbain et ses formes cubiques ainsi que ses larges surfaces vitrées ont le mérite de faciliter les manœuvres, un point sur lequel le Citroën C4 III ne peut clairement pas rivaliser.
Malgré des dimensions assez restreintes, le Kamiq sait recevoir à bord. L’habitabilité est supérieure à la plupart de ses concurrents, Peugeot 2008 et Renault Captur en tête, et les aspects pratiques ne manquent pas. Citons notamment le fameux parapluie intégré à la portière, une coutume chez Skoda, et la protection de portières qui se déploie automatiquement à l’ouverture de celles-ci de façon à éviter les petits chocs de carrosserie.
Le volume du coffre s’élève à 368 litres voire 400 litres sans la roue de secours galette, ce qui en fait un bon compagnon de voyage.
Parmi les points forts, le Kamiq propose un bon niveau de confort avec des sièges présentant un bon maintien et surtout des suspensions bien calibrées. Les longs voyages n’auront rien d’éprouvant.
Parmi les points négatifs, si le niveau d’équipements des versions les plus hautes est appréciable, les versions de base se montrent beaucoup plus chiches.

Intérieur Skoda Kamiq restylé avec imitation carbone et liserés rouges.
Il faut choisir une finition haute pour profiter d’une présentation moins austère.

Concernant la conduite, si le châssis se montre globalement sain et prévenant, il lui manque un soupçon de dynamisme pour venir agrémenter l’ensemble.
Au niveau des motorisations, les blocs TSI (essence) issues du groupe VW dotées de 3 ou 4-cylindres, développant entre 95 et 150 ch, se montrent agréables et ils savent se montrer frugales à condition de ne pas trop pousser les rapports de vitesse, car les consommations peuvent alors vite s’envoler, en particulier sur la plus petite cylindrée (3-cylindres de 1.0 L).

Skoda Kamiq : le bilan fiabilité

Dans l’ensemble, le Skoda Kamiq est plutôt un bon élève. En reprenant beaucoup d’organes éprouvés du groupe VW, ce petit SUV bénéficie d’un niveau de fiabilité très satisfaisant. Les quelques pépins rencontrés régulièrement sont principalement d’origine électronique. C’est notamment le cas des moteurs dont les problèmes peuvent bien souvent être réglés après un passage par la valise.
Précisons quand même que les motorisations TSI (en 1.0 et 1.5 L) ont souvent rencontré des soucis de pompe à haute pression. La version 1.0 L dotée de 3-cylindres a connu quelques dysfonctionnements, notamment des irrégularités de fonctionnement. L’anomalie peut provenir de capteurs défaillants, dont la fonction est de détecter le positionnement de l’arbre à cames et le niveau du régime moteur. Dans certains cas, il a fallu réaliser un nettoyage de la culasse afin d’éradiquer le problème.
Si la gamme ne se compose désormais que de blocs essence, il faut savoir que le Kamiq a reçu de septembre 2019 à fin 2020, le 1.6 TDI développant 116 chevaux. Une motorisation globalement agréable qui a cependant souffert de défauts d’injecteurs, entraînant des difficultés de démarrage et/ou des à-coups.

Skoda Kamiq blanc photo dans rue.
La version restylée ci-dessus a vu le dessin de ses feux avant et arrière modifié, un travail finement réalisé également au niveau de la calandre afin de rendre l’ensemble plus attrayant.

Quant à la motorisation TGI 90 ch à bicarburation essence/GNV apparue seulement quelques mois au catalogue, sa très faible diffusion ne permet pas d’avoir des retours fiables.
Parmi les équipements, certains propriétaires se sont plaints de l’écran tactile qui peut parfois rester figé. Un souci qui a en principe été éradiqué au cours des premiers mois de
commercialisation.
Des défauts de couture au niveau des sièges ont été relevés, pouvant entraîner un mauvais déploiement des airbags latéraux. Un rappel massif a été lancé par la marque au printemps 2020 afin de résoudre le problème.
Enfin, signalons quelques dysfonctionnements au niveau de la boîte automatique DSG. Assez répandues sur le marché de l’occasion puisqu’elles représentent près de 2/3 des ventes, celles-ci ont pu souffrir de lenteurs au niveau des passages des rapports accompagnés parfois de bruits anormaux.

Quel moteur choisir ?

Les moteurs essence sont à privilégier, lesquels se montrent agréables et assez économiques, à condition de rester raisonnable sur l’accélérateur. Si la proposition 1.0 L développant 95 ch peut déjà convenir, sa déclinaison à 116 ch en offre un peu plus avec un 0 à 100 km/h réalisé en 10.7 secondes et des reprises appréciables même en charge.
Pour les allergiques à la sonorité parfois un peu trop métallique des 3-cylindres, il reste le bloc 1.5 L fournissant 150 valeureux chevaux et une cylindrée plus généreuse. De quoi transfigurer le caractère de cette paisible voiture…

En conclusion

Voilà un SUV polyvalent auquel on ne pense pas spontanément mais qui demeure pétris de qualités. Une auto qui a surtout souffert de quelques soucis électroniques, en principe relativement simples à régler. Et si vous sautiez le pas ?

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