Suzuki Vitara : qualités, défauts et bilan fiabilité

Le Suzuki Vitara fait partie des concurrents des Peugeot 2008 et Renault Captur. Logiquement moins répandu que les deux SUV français, il est malgré tout parvenu à se faire une place dans le paysage automobile. Il faut dire qu’il a de vraies qualités à faire valoir…

Suzuki Vitara IV : qualités et défauts

Alors qu’il vient juste d’être remplacé par un tout nouveau modèle après plus de 45 000 exemplaires vendus en France depuis sa commercialisation au printemps 2015, le Suzuki Vitara de 4ème génération a réussi à se faire un nom dans les villes françaises. Il n’est pas rare de le croiser dans la rue avec des combinaisons de couleurs souvent très bien choisies : toit noir/carrosserie rouge, bleue ou jaune, voici souvent les accords retenus par les clients. Si son style assez cubique reste classique surtout par rapport à ses principaux concurrents qui proposent des designs souvent un peu plus attrayants, cela lui permet de dégager une image de véhicule robuste.
Il faut dire que la marque japonaise est connue pour produite des modèles tout-terrains prêts à s’attaquer aux milieux les plus hostiles. Même si le Vitara est proposé en version 4×4, il est avant tout destiné à s’aventurer… dans les villes.
Ses qualités sont nombreuses. A commencer par le confort de suspension qui se montre à la hauteur mais aussi son habitabilité qui se veut assez généreuse rapporté à son gabarit relativement réduit (longueur de 4.18 m pour une largeur de 1.78 m). Le coffre de 375 litres (un peu moins en configuration hybride à cause de la batterie situé sous le plancher), pratique et bien dessiné, est suffisant pour une petite famille.

Coffre Suzuki Vitara 4 bleu avec 3 valises installées.
Un coffre loin d’être ridicule.

On aime aussi sa maniabilité, sa conduite très douce et sa tenue de route rassurante à défaut d’être véritablement dynamique.
Parmi les petits défauts, les avis sont souvent unanimes : la présentation intérieure n’est pas très moderne. Le dessin de la planche de bord fait un peu vieillot, l’interface multimédia est très datée et la qualité des plastiques est clairement en dessous de ce que propose ses principaux rivaux.
Si le niveau d’équipements est très correct, il ne faut pas chercher les options dernier cri. Ce Vitara, de conception ancienne, n’en dispose pas.
Finissons avec un dernier désagrément : l’insonorisation est perfectible avec en particulier des bruits d’air important sur autoroute du fait de la hauteur non négligeable (1.61 m) de l’engin et de sa prise au vent importante.

Intérieur noir Suzuki Vitara 4.
Un intérieur un peu tristounet au dessin daté. Certaines versions disposent d’inserts de couleurs qui viennent (légèrement) égayer cet environnement austère.

Le bilan fiabilité

Les constructeurs japonais ont longtemps profité de leur réputation de fiabilité. Suzuki fait partie de ces constructeurs qui prouvent encore aujourd’hui que cette réputation n’est pas usurpée.
En effet, ce Vitara se montre globalement très fiable, un atout dont aimerait profiter d’autres SUV comme la Citroën C4 III ou encore la citadine Peugeot 208 II. En contrepartie, les pièces détachées sont affichées à des prix plus élevés que la moyenne, un reproche que nous avions également fait à la VW Golf 8
S’il y a eu quelques soucis mécaniques, ils ont été globalement assez rares et ont souvent été pris en charge par la marque. Des correctifs ont rapidement été apportés…
Du côté de l’électronique, quelques petits ennuis sont à noter, parfois gênants mais souvent faciles à régler.
Au début de sa carrière, le petit SUV nippon a bénéficié du bloc 1.6 VVT essence qui s’est toujours montré au top de la fiabilité. Les motorisations Boosterjet (129 et 140 ch) proposés par la suite, disposant également d’une distribution par chaîne, n’ont quasiment pas fait parler d’eux. Citons simplement des petits problèmes d’à-coups sur le 1.4 L Boosterjet de 140 chevaux, aujourd’hui disparu du catalogue, lesquels ont été résolus après une reprogrammation de la gestion électronique. Même si les retours sont plus faibles, la proposition hybride baptisée « Dualjet » de 1.5 L de cylindrée et 115 ch lancée en 2022, semble également faire preuve d’une bonne fiabilité.

Côté diesel, Suzuki pioche depuis longtemps dans les banques d’organes d’autres marques. Dans le cas de cette génération de Vitara, c’est avec Fiat que le japonais a noué un partenariat. Le 1.6 L italien développant 120 ch et nommé « DDIS » pour l’occasion, se révèle un peu bruyant mais sait se montrer très économique en gazole. Les avaries semblent limitées, un rappel a simplement eu lieu en 2015 suite à un souci d’échappement ayant parfois nécessité le remplacement du (coûteux) FAP. Notez qu’il s’agit d’un moteur à courroie demandant un remplacement tous les 5 ans ou 140 000 km.

Moteur 1.4 litre Boosterjet 129 ch Suzuki Vitara.
Le 4-cylindres 1.4 L Boosterjet se montre agréable et performant.

En ce qui concerne les équipements, les modèles d’avant 2017 ont pu connaître des défaillances au niveau de l’écran multimédia et de la caméra de recul. Des dysfonctionnements en principe résolus depuis.

Si les boîtes de vitesses manuelles font preuve de longévité, les transmissions automatiques proposées sur les blocs diesel et également mises au point par Fiat, ont souffert d’anomalies de gestion, créant divers soucis comme des rétrogradages inopinés.

Rappelons que ce Vitara propose une très bonne version tout-terrain, choisie par 41 % des clients en France. Sur certains modèles régulièrement sollicités en mode off-road, des roulements de roue ont dû être changés prématurément, tout comme quelques différentiels. Une opération qui demande un certain budget…

Enfin, ce petit crossover est connu pour user plus rapidement que la moyenne ses pneus arrière.

Pour information, divers rappels ont été organisés par Suzuki. Fin 2022, la quasi-totalité des modèles vendus en France ont été rappelés afin de vérifier le système d’assistance au freinage, un clapet défectueux pouvant être en cause et ainsi entraîner une augmentation des distances de freinage. Au printemps 2021, des diesels DDIS ont dû être reprogrammés en concession afin de limiter leur rejet d’oxydes d’azote. En 2015, des dysfonctionnements ont été relevés au niveau des régulateurs adaptatifs de vitesse et des radars anticollision, rendant nécessaires une mise à jour électronique en atelier.

Quel moteur choisir ?

Si la clientèle choisit majoritairement la motorisation essence 1.4 L Boosterjet de 129 ch, ce n’est pas pour rien. Comme nous l’avons indiqué plus haut, ce bloc se montre endurant, en plus d’être performant et assez économique (si pas trop sollicité). La plus récente proposition hybride se montre convaincante également, mais elle a pour inconvénient de diminuer la taille du coffre.

En conclusion

Bien né, le Suzuki Vitara 4 ne devrait pas vous décevoir, tant sur le plan de la conduite, de l’espace et du confort, que sur celui de la fiabilité, à condition de choisir de préférence un moteur essence maison, encore plus robuste. En contrepartie de ce bon niveau de fiabilité, les pièces de rechange restent souvent assez chères.

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