C’est un fait, les voitures plaisir deviennent rares. Heureusement, une marque continue malgré tout à proposer un modèle capable de donner le sourire pour un investissement modéré. Cette marque, c’est Mazda et le modèle c’est le bien connu MX-5. Si vous trouvez la génération actuelle trop chère, pourquoi ne pas vous intéresser à la version NC qui se montre plus accessible sur le marché de l’occasion ?
Mazda MX-5 NC : la mode du coupé-cabriolet
La version NC est la 3ème génération de MX-5 produite par Mazda. Lancée en 2005, elle a un peu changé l’esprit du premier modèle qui se voulait petit, léger et surtout doté obligatoirement d’une capote souple.

Dans les années 2000, c’était la grande vague des « coupés-cabriolets » (CC), ces véhicules équipés d’un toit rigide utilisables avec autant de facilité en hiver qu’en été. Le MX-5 ne pouvait pas échapper à cette mode, même si un modèle plus classique à capote était également disponible. Le « CC » présentait l’avantage non négligeable de diminuer considérablement le risque d’intrusion mais présentait un défaut de taille, celui d’augmenter le poids de l’auto. Dans notre cas, celui-ci reste assez contenu : environ 1100 kg sur la balance. Le poids étant l’ennemi des performances, c’est une bonne nouvelle pour une voiture qui se veut dynamique.


Une voiture conçue pour la balade
Soyons honnête, les performances restent satisfaisantes mais pas exceptionnelles. Avec un 0 à 100 km/h réalisé en 10 secondes environ, le conducteur et son passager ne sont pas collés à leur siège, même si au demeurant, cette jolie décapotable avance sans difficulté.
Le 4-cylindres de 1.8 L de cylindrée, développant 126 chevaux et affichant un couple de 167 Nm à 4500 tours/min, présente une fiche technique pourtant prometteuse. A la conduite, on remarque assez vite que sa plage d’utilisation est limitée : pas très à l’aise tout en bas du compte-tours, pas enclin à tutoyer la zone rouge, cette motorisation est conçue pour la balade avant tout, pas pour faire des tours de circuit. Dans un sens, ce n’est pas gênant, c’est tout à fait ce qu’on demande à un roadster comme celui-ci.

Avec cette Mazda MX-5, le plaisir est ailleurs. A son volant, on apprécie la position de conduite au ras du sol qui oblige à allonger les jambes pour toucher le pédalier, un peu à la façon d’un pilote de formule 1. La position idéale pour profiter pleinement d’un châssis parfaitement réglé. La prise de roulis est quasi inexistante, le train avant réagit à la moindre sollicitation de la direction et n’est jamais sujet au sous-virage. En bonne propulsion, c’est le train arrière qui risque de glisser en premier mais le rythme adopté au cours du test ne nous aura pas permis de véritablement vérifier les limites de la voiture.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce bon comportement sur la route n’a pas été obtenu au détriment du confort de suspensions qui se montre très satisfaisant, tout comme les sièges qui affichent au premier abord une certaine fermeté mais sans excès et qui présentent l’avantage d’offrir un bon maintien.
On aime aussi manipuler le tout petit levier de vitesses aux débattements courts et aux verrouillages précis qui tombe facilement sous la main.

Un bilan très positif à peine gâché par la direction très lourde à faible allure (mais précise par la suite) et la sonorité du moteur et de l’échappement trop discrète sur une voiture aux prétentions sportives. On aurait aimé profiter d’un son plus évocateur, notamment en configuration cabriolet, en mode cheveux au vent.

Un intérieur agréable
Après avoir pris place derrière le volant de cette japonaise, les yeux sont immédiatement attirés par le tableau de bord. Les compteurs cerclés de chrome affichent immédiatement la couleur. Ils ont en plus le gros avantage d’être parfaitement lisibles. La qualité des plastiques est variable : de qualité très correcte sur la partie haute de la planche de bord, ils se montrent un peu moins qualitatifs sur la partie inférieure. Mais aucun signe de vieillissement ou d’usure sur cet exemplaire de 2008. Même remarque au niveau de la sellerie.



Côté coffre, si le volume de 150 litres peut sembler un peu léger, il permet malgré tout d’emmener un grand sac de voyage et même quelques petites babioles en complément. Et contrairement à d’autres modèles produits à cette époque, notamment le Mercedes SLK, sa capacité n’est pas réduite lorsque le toit est rétracté. Un bon point !

Au chapitre des petits désagréments, quelques mouvements d’air sont à signaler dans l’habitacle en configuration cabriolet. Faites-en sorte que votre chapeau soit bien fixé sur votre tête…

Un budget maîtrisé malgré une cote en hausse
Pour définitivement vous convaincre d’acheter cette MX-5 qui se montre aussi jolie en coupé qu’en cabriolet et dont le style n’a presque pas pris une ride près de 20 ans après sa sortie, il est important de parler argent. Parlons dans un premier de la consommation. Si Mazda annonçait à l’époque une consommation mixte d’environ 7 L/100 km, en réalité il faut compter un petit litre de plus, ce qui n’a rien d’extravagant pour une voiture de ce type. Les coûts d’entretien restent modérés, certaines pièces spécifiques comme le pot catalytique demandent cependant un budget non négligeable en cas de panne.
En outre, cette génération « NC » se montre encore abordable sur le marché de l’occasion. Comptez environ 11 000 à 12 000 € pour un joli modèle affichant moins de 100 000 km au compteur. Attention toutefois car sa cote est en hausse…

Bilan fiabilité
Si la « Miata » est devenue le roadster le plus diffusé de l’histoire, ce n’est pas pour rien. Outre ses qualités indéniables et les plaisirs qu’elle procure, elle fait preuve d’une très bonne fiabilité. La distribution, par chaîne, participe à ces bons résultats. Parmi les quelques problèmes à signaler, la boîte de vitesses peut se montrer capricieuse surtout lors du passage en première. La barre stabilisatrice arrière peut demander une certaine attention, certaines ont dû être resserrées au-delà de 50 000 km.
Parmi les petits dysfonctionnements, le voyant du frein à main peut rester allumé en roulant.
Sans gravité, quelques bruits de mobilier peuvent également apparaître au niveau des poignées de verrouillage du toit rigide (même constat pour les modèles équipés d’une capote souple) et du couvercle de vide-poches central, ce qui n’est pas le cas de cet exemplaire.


En conclusion
Cette Mazda MX-5 NC est la preuve que l’on peut prendre du plaisir au volant sans disposer d’une puissance phénoménale. Des qualités qui sont, de plus, encore accessibles. Alors pourquoi ne pas sauter le pas ?








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