C’est un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, celui où des équipements et systèmes aujourd’hui méconnus, faisaient partie intégrante de nos voitures. Retour sur ces équipements souvent oubliés, mais qui pour certains, étaient totalement indispensables.
La manivelle
Démarrer sa voiture en glissant la clé de contact dans un Neiman voire même en appuyant simplement sur un bouton stop/start, c’est devenu habituel et tellement simple. Pourtant, il y a plusieurs dizaines d’années, pour lancer un moteur thermique, il fallait le faire manuellement, à l’aide d’une manivelle qu’il fallait installer à l’avant du véhicule pour ensuite la faire tourner avec vigueur. C’est ce système qui a permis à toutes les premières voitures, conçues dès la fin des années 1800, d’évoluer sur les routes. Pas franchement simple d’utilisation, un ingénieur américain de la société Delco (un nom bien connu dans le milieu de l’automobile) a mis au point un démarreur « automatique » dès 1910 qui fut d’ailleurs installé rapidement sur plusieurs Cadillac. En Europe, il a fallu attendre le début des années 1920, juste après la 1ère guerre mondiale, pour voir apparaître cet ingénieux système.
Mais la manivelle n’a pas disparu aussitôt pour autant. De nombreux modèles l’ont conservé en complément jusque dans les années 50-60, en guise de dernier recours en cas de panne du système principal.

Le carburateur
Dans l’histoire de l’automobile, le carburateur a tenu une place importante. Si de nos jours, les injecteurs sont rois, avant il fallait composer avec cette pièce mécanique indispensable.
Utilisé dès la fin des années 1800 à la grande époque de la naissance de l’automobile, il est difficile de déterminer avec précision le créateur de cet important organe mécanique, amélioré au fil des années. Assurant le mélange air/essence, le « carbu » comme on avait coutume de l’appeler, était l’étape importante avant aspiration et combustion dans les cylindres. Les normes antipollution ont fini par avoir raison du carburateur à partir de 1993, jugeant que les injecteurs étaient moins gourmands en carburant du fait de leur plus grande précision. Et puis les plus anciens d’entre nous vous diront que le carburateur avait un gros défaut : il se déréglait régulièrement, obligeant ainsi à quelques passages chez le garagiste. Comme quoi, l’évolution technologique a parfois du bon…

Le starter manuel
Pour commencer, qu’est-ce qu’un starter ? Son principe est simple, il permet d’alimenter le moteur en carburant en quantité plus importante, lorsque le moteur est froid. Dans les faits, on ne trouvait cet équipement que sur les modèles essence doté d’un carburateur. D’un point de vue pratique, avant le démarrage à froid, il suffisait de tirer vers soi une bien nommée tirette souvent située à gauche du volant, afin d’ouvrir les vannes du carburateur laissant alors entrer plus d’essence afin de faciliter l’explosion du moteur. L’apport en essence était donc dosé par le conducteur, lequel devait pousser petit à petit la tirette au fur et à mesure des kilomètres et de la montée en température de la motorisation, sous peine de consommer des quantités astronomiques de carburant. Un phénomène qui pouvait se présenter sur route mais qui était rapidement corrigé lorsque la voiture ralentissait puisque le régime moteur atteignait alors un niveau élevé.
Le premier starter automatique est apparu dans les années 60. D’abord thermostatique, il fonctionnait grâce à la température du liquide de refroidissement, qui lorsqu’elle atteignait un niveau suffisant, faisait baisser l’apport en essence et par la même occasion le régime moteur. Aujourd’hui, des calculateurs effectuent des mesures précises afin d’apporter le parfait dosage en carburant en fonction des conditions climatiques et d’utilisation.

La suspension hydraulique
Grande spécialité Citroën largement démocratisée par la DS (même si avant elle, la Traction a disposé sur quelques exemplaires et uniquement sur le train arrière de cette célèbre suspension alors révolutionnaire), cette technologie pourtant synonyme de confort et de tenue de route, tend à disparaître aujourd’hui. Chez Citroën, les C5 II et C6 ont été les dernières à profiter de cet ingénieux système français. Les modèles les plus récents de la marque aux chevrons proposent un système plus simple et moins coûteux à l’entretien : la suspension à butée hydraulique progressive. Pourtant, la suspension oléopneumatique (ou hydropneumatique) offrait un toucher de route exceptionnel et garantissait à ses occupants un confort hors normes.
Son fonctionnement était simple : des sphères de suspension remplies d’azote étaient chargées de distribuer le liquide LHM (Liquide Hydraulique Minéral) dans chaque vérin afin d’optimiser le confort en fonction de l’état de la route. Rolls Royce et Audi ont utilisé cette technologie sur certains de leurs modèles les plus hauts de gamme. Mercedes a encore récemment utilisé un système hydraulique, légèrement différent dans son fonctionnement par rapport à celui créé par Citroën, sur sa suspension ABC (Active Body Control). Cependant, la marque allemande semble désormais se tourner vers des suspensions pneumatiques. Du côté des constructeurs généralistes, il semble difficile d’en faire encore usage aujourd’hui compte tenu de problèmes d’encombrement et de coûts d’entretien importants (liquide LHM à remplacer et sphères à changer régulièrement). Une technologie qui a fait ses preuves mais qui est clairement en voie de disparition…

L’alarme
Dans les années 80-90, les constructeurs proposaient très souvent des systèmes d’alarme en série ou en option dans leur gamme. La disparition de cet équipement s’est faite progressivement au fur et à mesure que d’autres systèmes antivols ont vu le jour comme les antidémarrages. Les marques ont ainsi privilégié des méthodes dissuasives plus discrètes mais finalement tout aussi efficaces… Qui n’a jamais entendu une alarme retentir alors qu’un chat venait de s’installer tranquillement sur le capot pour réaliser sa sieste quotidienne ?

Les autoradios cassette et CD
Cela ne vous aura certainement pas échappé, nos voitures modernes ne disposent plus de lecteurs de CD et encore moins de lecteurs de cassette. La raison est simple : la technologie a évolué, à l’ère du tout numérique, ce sont désormais des ports USB qui équipent nos autos afin d’y connecter des clés USB, des lecteurs MP3 voire nos téléphones portables. Pour retrouver le plaisir d’écouter votre morceau préféré à l’aide d’une cassette, il faudra investir dans une voiture ancienne, puisqu’il faut remonter au milieu des années 60 pour trouver les premiers autoradios cassette. Quant aux lecteurs CD, ils ont commencé à se démocratiser au cours des années 90 pour définitivement disparaître vers les années 2015-2018.


L’ordinateur de bord parlant
On ne va pas parler de la célèbre Pontiac Firebird surnommée « KITT » mise en avant dans la série TV « K2000 » avec laquelle il était possible de communiquer, d’échanger. Si cela relève de la fiction, certains constructeurs ont quand même réussi à intégrer des systèmes de synthèse vocale (bien moins aboutis bien entendu) dans leur véhicule dès le début des années 80. Si la paternité semble revenir à la Datsun Maxima (ancêtre de Nissan), comment ne pas évoquer les fameuses Renault 11 TSE Electronic et Renault 25, toutes les deux aussi bavardes ? Si les ordinateurs de bord ne sont plus dotés de la parole, les informations étant maintenant diffusées sur le tableau de bord, une autre voix est venue inonder nos voitures : celle du GPS.

Le lève-vitre manuel
Pour être honnête, ce n’est par un équipement qui a totalement disparu, certaines voitures disposant encore de lève-vitres manuels, surtout à l’arrière, mais parfois même encore à l’avant. Eh oui, si les vitres électriques se sont largement démocratisées ces dernières années, les plus petits modèles utilisent encore ces célèbres poignées pour des raisons de coûts. Il y a plusieurs années, baisser sa vitre à la main était une obligation car si les premiers systèmes électriques sont officiellement apparus dans les années 40 aux Etats-Unis, seules les berlines haut de gamme en étaient pourvues, et ce jusque dans les années 90 où les marques ont plus largement diffusé cette technologie. On parie que dans quelques années, les célèbres manivelles vont disparaître de nos autos ?









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